IV. Place du Commando : la désinformation publique au cœur du projet
1. Une rapide comparaison : AVANT et APRES les travaux
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Des commémorations annuelles officielles bien relayées par la presse quotidienne régionale. Ici : 73e anniversaire du raid, place du Commando, le 28 mars 2015. Au premier plan, à gauche, le maire de Saint-Nazaire, David Samzun (photo : Ouest-France).
(A PARTIR DE 2017) Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Une dénégation totale de toute vocation mémorielle pour la place du Commando. Les autorités municipales comme la presse quotidienne feignent d'ignorer l’existence auparavant, à cet endroit, de monuments commémoratifs (photo : Sandrine Picaud-Monnerat, dimanche 15 avril 2018)
Galerie de photographies commentée sur une zone au souvenir balayé (avril 2018) : voir ICI. [page en construction]
2. Un tour d'horizon de la désinformation et autres manquements
Le sabotage du lieu de mémoire qu’était la place du Commando ne s'est pas fait dans la transparence, en informant la population au fur et à mesure des modifications successives envisagées pour ce projet, dans l’esprit d’une consultation sur la base d’une information complète ; pas plus qu’il n’y eut de prise en compte des différents intérêts. Les autorités locales ont eu recours à la désinformation, soutenues en cela par une presse quotidienne régionale docile ; les associations qui auraient dû se sentir concernées, quant à elles, ne se sont guère manifestées.
Des autorités municipales qui cachent leur jeu
Lorsque Laurianne Deniaud, adjoint au maire pour l'urbanisme, défend le projet de transformation de la place du Commando, en janvier 2017, suite à l'opposition de riverains, elle souligne la transparence, la continuité et la légitimité qui caractérisent, à ses yeux, les plans mis en œuvre par l'équipe municipale. Mais Lauriane Deniaud, et avec elle le maire David Samzun, passent sous silence les méthodes assez particulières qui ont été utilisées pour faire aboutir ce projet érigé en symbole politique.
De fait, l'affirmation selon laquelle le projet de transformation figurait « explicitement dans le programme de la future majorité » ne correspond pas à la réalité concernant les symboles mémoriels. C'est exactement le contraire : le premier projet dévoilé par la municipalité maintenait d'ailleurs le menhir de l'opération Chariot à son emplacement historique, alors que le projet dit « final » de décembre 2016, défendu par Laurianne Deniaud (voir ci-contre), entendait le déplacer tout en le conservant.
En janvier 2017, Laurianne Deniaud défend sur son site personnel le projet de la municipalité, qui intègre les monuments commémoratifs (image Ville de Saint-Nazaire)
Les informations officielles de la ville de Saint-Nazaire n'ont ainsi jamais mentionné le démantèlement de l'ensemble mémoriel de la place du Commando. Les concertations tant vantées par l'équipe municipale n'ont pas porté sur cet aspect du projet. La décision de déplacer la totalité des monuments et de les disperser n'a pas été prise dans la transparence, avec une démarche publique permettant de trouver une solution acceptable, mais en catimini, dans le courant de l'année 2017.
L'intérêt général vanté par Laurianne Deniaud dans son plaidoyer a ainsi fait abstraction des enjeux historiques ; c'est-à-dire de la nécessité d'enseigner aux nouvelles générations, par des signes tangibles ancrés dans le paysage urbain, les sacrifices consentis pour la liberté - la liberté, par exemple, de déambuler sur le front de mer aujourd'hui sans y croiser une patrouille de la Wehrmacht. Il s'agit de rappeler que la liberté a eu un prix. L'importance d'un tel enseignement aurait mérité, à elle seule, de faire l'objet d'une concertation publique.
Il est possible que l'équipe municipale, obnubilée par la volonté de marquer les esprits via un projet à haute visibilité, ait considéré les monuments liés à la Seconde Guerre mondiale comme un obstacle à son programme électoral. Il est également possible que l'esprit même de l'opération Chariot (des hommes qui se battent par les armes pour l'indépendance et l'intégrité de leur pays) ne cadre pas avec l'idéologie des forces politiques en place à Saint-Nazaire.
Des images de synthèse corrigées en catimini
Un autre aspect de la désinformation : à partir d'un moment donné, entre 2016 et 2017, la fonction mémorielle de la place du Commando a été passée sous silence dans les déclarations des responsables de la Ville. Le mot d'ordre a été donné : les monuments commémoratifs ne sont jamais mentionnés, comme on l'a vu ci-dessus dans les propos de Laurianne Deniaud.
La solution trouvée par les autorités municipales pour rendre plus discret le démantèlement de l'ensemble mémoriel a ainsi passé par la correction, en silence, des images de synthèse initialement produites, destinées à donner un aperçu de l'apparence future de la place du Commando. De telles méthodes, employées par des régimes totalitaires depuis belle lurette pour nier tout changement, ne sont bien entendu pas une marque de transparence et de légitimité.
Cette raison d'être historique de la place dite du « Commando » faisait pourtant partie du cahier des charges lors de la mise au concours opérée par la Société Nazairienne de Développement (SONADEV) pour le réaménagement de la place. Le projet lauréat, celui de l'agence Topos Architecture (voir ci-dessus), intégrait bel et bien le menhir de l'opération Chariot, qui était visible dans toutes les images rendues publiques.
Au début de l'année 2016, lorsque le projet de transformation a été rendu public pour la première fois , le menhir ainsi que le canon du Campbeltown étaient ainsi présents à leur emplacement d'origine. A la fin de l'année 2016, lorsque le projet final a été présenté, après un agrandissement par l'ajout de deux restaurants supplémentaires, les monuments mémoriels avaient été déplacés, mais devaient rester ensemble, et les images de synthèse montraient le menhir et le mémorial du Lancastria sur la place. Quelques mois plus tard, les mêmes images étaient diffusées sans ces monuments, passés à la trappe sans un mot.
Quand le provisoire se transforme en définitif
Les autorités municipales ont également eu recours à un autre stratagème pour faire passer progressivement ce démantèlement : la tactique dite « du salami », bien connue, en vue de diminuer les risques de débat et d’opposition au projet final. Il s’est agi de « saucissonner » la diffusion de l’information sur le démantèlement de l'ensemble mémoriel, et sur le caractère temporaire ou définitif de ce déplacement.
La municipalité a indiqué dans un premier temps que seule une partie des monuments seraient déplacés, puis a expliqué que le changement de lieu serait provisoire, pour enfin le rendre définitif sans le moindre correctif, et sans laisser la possibilité de la moindre concertation à ce sujet.
Ainsi, au milieu de l'année 2016, il était hors de question de le déplacer le menhir de l'opération Chariot, et la ville le précisait aux médias ; au début du mois de mars 2017, dans Saint-Nazaire magazine, la ville annonçait soudain (voir ci-contre) que, « le temps des travaux », la stèle commémorative serait installée près du Vieux Môle ; et les travaux d'aménagement se sont achevés sans que le menhir revienne, et sans qu'une information soit diffusée à ce sujet.
On notera en passant le caractère trompeur de l'argumentation : alors que la place du Commando était par excellence un point de passage, où se trouvaient les monuments mémoriels, on a osé affirmé que le déplacement du menhir dans un endroit de la ville aussi excentré que le Vieux Môle permettrait de le rendre plus visible et de faciliter son accès.
Une fois que le déplacement des monuments avait eu lieu et qu’il s’avérait définitif, une fois, donc, que la population avait été mise devant le fait accompli, il devenait plus difficile de prétendre s’y opposer – en raison de l’ampleur des contraintes (nouveau projet, travaux, coût) pour un retour en arrière.
L'annonce de la cérémonie commémorative a été utilisée pour préciser le déplacement temporaire du menhir (extrait SN Mag n° 306)
Il y avait donc tout lieu de croire, et ce fut vraisemblablement le pari des autorités municipales, que la population, abusée par la correction silencieuse des images de synthèse successives et par le « saucissonnage » de l’information, allait finalement « avaler la couleuvre », en se résignant à penser que tout retour en arrière était impossible ou très difficile, et qu’elle retournerait à ses soucis quotidiens.
Grâce à la « tactique du salami » savamment mise en œuvre par la municipalité, une opposition au projet de transformation de la place ne s'est manifestée qu'en raison de l'augmentation du nombre de nouvelles constructions prévues sur cette place, et en raison du bétonnage du littoral que cela allait provoquer.
Les monuments historiques pouvaient tomber dans l'oubli.
Ville de Saint-Nazaire : pauvreté culturelle affligeante et silence coupable sur les monuments
L'étape suivante de la désinformation qui a accompagné ce projet a consisté « à faire comme si » : comme si l'ensemble mémoriel cohérent et symbolique de la place du Commando n'avait jamais existé ; et comme si l'aménagement de la place pour mettre en évidence ces monuments et placer le souvenir au centre d'un lieu de passage et de promenade n'avait jamais été mené à bien, dans les décennies précédentes, jusqu'en 1947.
Le directeur de la SONADEV, Franck Lemartinet, s’est prêté à ce jeu de manière magistrale, dans une interview donnée à la chaîne de télévision Télénantes en janvier 2018, interview que nous avons pris soin de transcrire, et dont la lecture vaut son pesant d’or, notamment par les hésitations et l’ignorance du passé qui en sont la marque.
En janvier 2018, le directeur de la SONADEV a déclaré que la place du Commando était jusqu'ici un "espace public non aménagé" (Télénantes)
Franck Lemartinet déclare, dans cette interview, que jusqu'alors le secteur de la place du Commando avait « été occupé par des parkings ou des espaces publics non aménagés », avec « un sous-sol relativement encombré par les restes de la Seconde Guerre mondiale ou les délivres [sic] de la destruction de Saint-Nazaire. »
Les Nazairiens savent bien, pourtant, que cet espace était aménagé, du côté du remblai, avec un muret de pierres coquet, de grands arbres donnant une ombre bienvenue, des chemins sablonneux, des bancs pour les promeneurs, autour des monuments commémoratifs. Quant au sens même de la place du Commando et de la raison pour laquelle elle porte ce nom depuis 1947, le directeur de la SONADEV n'en dit rien. A l’entendre, on croirait qu’il y avait à Saint-Nazaire, à cet endroit, entre le front de mer et le centre-ville, un terrain vague sans vocation particulière, utilisé simplement comme parking.
Ce grand écart entre le propos et la réalité, marqué par la négation de l’aménagement antérieur de la place, se retrouve dans les déclarations d'autres responsables municipaux, notamment celles du maire David Samzun, lequel affirme que la ville « ne tourne pas le dos à son histoire », dont « nous sommes fiers », mais qu'elle a « les moyens de devenir une véritable destination touristique. » On se demande comment le démantèlement d'un ensemble mémoriel peut être interprété autrement que comme une mise au placard de l'Histoire, qui n'a pas sa place dans les projets ambitieux du maire. Ses propos diffusés par Télénantes à la fin des travaux, le 16 juillet 2018, que nous avons également transcrits, souligne les travers de la communication municipale.
Il vaut la peine de rappeler que la place du Commando, avant qu'elle devienne le fer de lance de la modernisation à marche forcée de Saint-Nazaire, avait un aménagement à la fois simple et logique (voir ci-contre) : un espace mémoriel sur le remblai, là où passent les promeneurs à pied, un espace vert avec des bancs de l'autre côté de la chaussée, et un espace dédié au parking, permettant de garer sa voiture facilement pour venir se promener sur le front de mer.
Entre parenthèses, il est intéressant de noter que la presse quotidienne régionale a soulevé en 2018 le problème de l’absence aiguë de places où l’on puisse garer une voiture, désormais, à proximité de la place du Commando, si l’on désire y boire un verre ou y déjeuner... Ou : comment un projet de transformation a été précipité et mal ficelé.
Comme la politique de la municipalité vise à diminuer l'utilisation des voitures, il est compréhensible que ses dirigeants insistent aujourd'hui sur l’existence antérieure d’un parking à cet endroit. Mais l'espace vert et l'espace mémoriel occupaient une surface équivalente, et passer sous silence cette réalité relève bien de la dénégation systématique.
La méconnaissance de l’Histoire, qui a accompagné un déplacement précipité, inopportun et brouillon des monuments, est limpide lorsque l'on considère le destin des éléments individuels de l'ensemble mémoriel, et notamment celui du canon du Campbeltown. A son propos, on lit sobrement que ce canon a rejoint « le toit de la terrasse panoramique sur le port ». Or, non seulement il a été séparé de façon incompréhensible du monument consacré aux hommes qui sont morts pour que le destroyer britannique remplisse sa mission ; mais de plus, il a été installé sur un bâtiment construit par l'occupant allemand, face à la mer, dans une position défensive, comme pour prémunir la ville d'une attaque similaire à l’opération Chariot !
On comprend donc aisément que les autorités municipales n'aient guère envie de s'étendre sur les décisions qu'elles ont prises, parfois de manière dissimulée, et qu'elles ont communiquées progressivement.
Des associations censées être concernées, mais frileuses ou inaudibles
Le démantèlement de l'ensemble mémoriel de la place du Commando n'a pas fait l'objet d'un débat politique ou même d'une discussion publique sérieuse, dans laquelle la population puisse avoir tous les éléments en main de la part des autorités municipales, pour une juste appréciation de la situation.
Toutefois, ce démantèlement aurait pu être entravé ou influencé par l'intervention d'une ou de plusieurs associations théoriquement concernées par ce lieu de mémoire et par l'histoire du raid.
La St. Nazaire Society vient en premier lieu à l'esprit. Fondée dans le but de préserver et de protéger le souvenir de l'opération Chariot, cette société britannique a pris connaissance avec inquiétude des projets de la ville de Saint-Nazaire concernant le déplacement des monuments commémoration le raid.
Nick Beattie, le président de l'association, lui-même fils du commandant du Campbeltown, nous a confirmé que plusieurs des membres de la St. Nazaire Society étaient opposés à un tel démantèlement, pour des raisons similaires à celles exposées par nos soins au long de ces pages.
Toutefois, considérant que l'entretien de ce lieu de mémoire relevait de la responsabilité des autorités municipales, la St. Nazaire Society a décidé de soutenir ce projet, et son président nous a précisé par courriel qu'il était confiant dans la volonté de la ville de perpétuer durablement le souvenir du raid et de son impact. Il ne s’est en revanche pas exprimé sur le fait d'avoir séparé le canon du Campbeltown et le monument aux morts, alors même que leur lien était évident, ni sur le fait que ce canon est désormais placé au sommet d'un bâtiment construit par les Allemands notamment en réaction à l'opération Chariot.
Cette volonté de ne pas entrer en conflit avec les autorités municipales dans l'espoir de préserver la présence même des monuments commémoratifs est évidemment une manière pour le moins frileuse de défendre des intérêts dont l'importance est reconnue. On imagine d'ailleurs que l'équipe de David Samzun a su se montrer persuasive en soulignant l'enjeu économique du projet. Mais la St. Nazaire Society est avant tout une petite association basée à Londres, et sa participation annuelle pour l'anniversaire de l'opération reste sa principale activité à Saint-Nazaire, malgré la présence de représentants français dans son comité.
Il n'en va pas de même pour l'association « Le Souvenir Français ». Avec son siège à Paris, des sections locales dans toute la France et désormais plus de 200'000 adhérents, cette association a pour but de « conserver le souvenir » de ceux qui sont « morts pour la France » en « entretenant les monuments élevés à leur gloire », ainsi que de « transmettre le flambeau aux générations successives en leur inculquant, par le maintien du souvenir, le sens du devoir, l'amour de la patrie et le respect de ses valeurs » (article 1 des statuts du Souvenir Français). L'ensemble mémoriel de l'opération Chariot et du Lancastria avait donc une importance évidente au regard de ces objectifs.
Le président général de l'association, le contrôleur général des armées (2s) Serge Barcellini, nous a toutefois précisé par un courriel, adressé par l'entremise du service de communication de l'association à l'automne 2017, qu'il n'avait été informé qu'en mai 2017 des transformations en cours, que les informations alors en sa possession ne lui permettaient pas de réagir, et que sa capacité d'intervention était directement liée au nombre de membres dans la commune concernée ainsi qu'à leur motivation. Si le comité de Saint-Nazaire avait prévenu très tôt, une intervention auprès du maire aurait eu lieu, nous a assuré le président général - sans que la réaction du maire, bien entendu, soit garantie.
Toutefois, le contrôleur général Barcellini n’a pas donné suite à notre demande de prise en compte et de diffusion par le Souvenir Français (par exemple sur le site Internet, ou autrement), de nos prises de position, sur Internet et dans la presse, en lien avec la mise à mal d’un élément important du Souvenir par la municipalité de Saint-Nazaire. Il n’a simplement pas répondu à cette partie de notre courriel. Nous écrivions : « Dans cet esprit, si vous trouvez que mon propos le mérite, je vous serais reconnaissante d’assurer à mes différentes interventions de ces mois passés la diffusion la plus large possible. » Le contrôleur général Barcellini n’a pas souhaité non plus nous donner son avis, en tant que président du Souvenir Français, sur le déplacement de cet ensemble commémoratif à Saint-Nazaire.
La ligne défendue par le Souvenir Français nous est ainsi clairement apparue dans un éditorial de son président général, publié dans la lettre mensuelle d'avril 2018. Serge Barcellini y écrit d'emblée que « les maires sont des exceptionnels acteurs de mémoire » ; il précise la responsabilité des élus locaux dans les politiques mémorielles et les cérémonies patriotiques, et conclut en soulignant que « le Souvenir Français et les élus locaux sont deux piliers de la vie mémorielle de notre pays ». L'approche est donc résolument tournée vers la collaboration et l'encouragement, mais en aucun cas la critique éventuelle, alors même que les lieux de mémoire sont de plus en plus menacés. Sans compter que, puisque le contrôleur général Barcellini affirme avoir été mis au courant seulement très tardivement (quand les monuments étaient déjà déplacés !) des transformations de la place du Commando, on se demande si le Souvenir Français « sait pouvoir compter sur les maires de France », comme il est annoncé dans cet éditorial d’avril 2018.
Et c'est là que le bât blesse. Le démantèlement de la place du Commando en tant que symbole de valeurs essentielles, pour des raisons politiques et économiques, montre que les élus locaux ne sont pas entièrement fiables dès lors qu'il s'agit de préserver, pour l'instruction des générations futures, les symboles les plus éloquents du passé. Et ceci tout bonnement parce que ces élus ne veulent pas nécessairement enseigner le sens du devoir, l'amour de la patrie et le respect de ses valeurs, et parce que l'histoire devient même au niveau local un champ de bataille idéologique, un affrontement d'idées que le passé peut favoriser ou non.
Le sabotage de ce lieu de mémoire, rendu possible par la désinformation publique, par la démission des médias et par la frilosité des associations, relève donc d'enjeux essentiels.
Epilogue : la vitrine et l'arrière-cour
DEVANT : la place du Commando, ses brumisateurs et ses parasols connectés
Inauguration de la place du Commando par le maire, M. David Samzun, le vendredi 13 juillet 2018. (Photo : Ouest-France - cliquer sur l'image pour l'agrandir)
- La vitrine de monsieur le maire en bord de mer, une place commerciale et ‘technologique’ sans passé, pour ceux qui veulent dépenser.
- L’illusion de la « ville-plaisir » chère à David Samzun.
- Coût : 10,6 millions d’euros.
- Une place du « Commando » sans le souvenir de l’héroïsme du commando, pourtant propre à élever l’âme autour d’un passé commun, et à fédérer les citoyens pour un avenir commun.
DERRIERE : le centre-ville de Saint-Nazaire, et ses magasins fermés, à louer ou à vendre
Avenue de la République, 27 boutiques fermées ou à louer, à la date du 19 février2019, sans compter les commerces à vendre. (Photo : Ouest-France - cliquer sur l'image pour l'agrandir)
- Un centre-ville sinistre, symbole le plus net d’une ville malade.
- Des magasins qui ferment les uns après les autres.
- Des taxes municipales pour les locaux vides, par surcroît !
- Des jeunes qui traînent, apparemment désoeuvrés, sans idéal.
- Du trafic de drogue.
- Le « plan Marshall du centre-ville » de 2014 a été délaissé au profit du vernis « bling-bling » coûteux de bord de mer.