« L’interdiction des officiers français dans les régiments de hussards de France (xviiie siècle) »
Résumé de l’article en français au bas de la présente page // Abstract of the article in English below.
Article publié dans :
Mercenariat et service étranger. Pully (Suisse), Centre d’histoire et de prospective militaires - CHPM, 2010 (actes du Symposium de 2008), p. 77-97.
* Pour le commander, s’adresser au secrétariat du CHPM, joignable ICI.
Résumé introductif en français :
En partant de la polémique suscitée dans les années 1770 par l'interdiction réitérée des officiers français dans les régiments de hussards de France, il s'agit de mieux comprendre la perception, au XVIIIe siècle, de ce qu'était ou devait être un régiment de hussards. C'étaient des régiments réputés étrangers ; les cavaliers devaient être hongrois ou, à défaut, d'origine germanique. Le tarissement du recrutement hongrois amena le recrutement d'officiers de culture germanique, mais aussi français, ces derniers tolérés en temps de guerre. Sont commentés dans cet article, successivement : la chronologie des décisions de la cour sur ce thème dans les années 1772-1776 et le contexte politique qui y présida ; les efforts et les difficultés d'un chef de corps tel que le colonel de Beausobre, sur le terrain, pour satisfaire aux exigences du recrutement d'officiers étrangers au milieu du XVIIIe siècle ; le souci de faire correspondre, par la culture et la maîtrise des langues, le corps des officiers hussards aux cavaliers qu'ils avaient à commander ; les doléances de nombreux officiers à partir de 1776 pour le rétablissement de corps de troupes légères où pussent servir des officiers français.
Abstract in English:
"The prohibition of French officers in the regiments of hussars of France (18th century)"
Starting from the controversy set off in the 1770s by the repeated prohibition of French officers in the regiments of hussars of France, this article attempts to better understand the perception in the 18th century of what a regiment of hussars was or should be. Those regiments were considered foreign; the cavalrymen had to be Hungarian or, failing that, of Germanic origin. The drying up of Hungarian recruitment led to the recruitment of officers of Germanic culture, but also French, the latter being tolerated in time of war. Are commented in this article, successively: the chronology of the decisions of the court on this subject in the years 1772-1776 and the political context of the time; the efforts and difficulties of a commander such as Colonel de Beausobre, in the field, to meet the requirements of the recruitment of foreign officers in the middle of the 18th century; the pains to make the corps of hussar officers match the cavalrymen they had to command by cultivating and mastering their language; the grievances of many officers from 1776 onwards for the re-establishment of regiments of light troops where French officers could serve.