« Hussards hongrois du régiment de Beausobre : illustration de la recherche d’une adéquation entre les troupes et leur mode de combat au xviiie siècle »
Résumé de l’article en français au bas de la présente page // Abstract of the article in English below.
Article publié dans :
Mille ans de contacts II. Relations franco-hongroises de l’an mil à nos jours. Actes du colloque international organisé par le Département de Français de l’Ecole Supérieure Daniel Berzsenyi à Szombathely (Sarvar, les 31 mai-1er juin 2002). Textes réunis par Zita Tringli et Ferenc Tòth, Szombathely, Département de Français de l’Ecole supérieure Daniel Berzsenyi, 2004, p. 77-98.
Le texte intégral de la version publiée de l'article peut être consulté et téléchargé, au format PDF, en cliquant ICI.
Résumé introductif en français :
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, beaucoup d'officiers assimilaient la petite guerre de cavalerie aux hussards, et ceux-ci aux Hongrois. Cet article propose, à travers l'analyse de la place des officiers et des cavaliers hongrois dans le régiment de Beausobre (tentative d'évaluation chiffrée, jugements portés sur eux, action à la guerre), une contribution à l'étude de la relation entre les Hongrois et la petite guerre au XVIIIe siècle et, plus largement, une réflexion sur la relation entre les troupes légères et la petite guerre dans la pensée militaire du temps. Dans la recherche de l'adéquation entre les troupes et le mode de combat, la présence de Hongrois met l'accent sur l'importance d'un recrutement différencié. Mais la petite guerre n'était pas menée que par des Hongrois, loin s'en faut ; faire des troupes légères des troupes de spécialistes nécessitait donc aussi un entraînement approprié. Enfin, il est intéressant de constater que, dans le droit fil de la volonté de polyvalence des troupes marquée vers la fin de l'Ancien Régime par le gouvernement, la pratique de la petite guerre n'implique plus forcément, dans la pensée des derniers théoriciens de ce temps, la présence de troupes légères.
Quelques corrections des chiffres présents dans le tableau annexe s'imposent (« Répartition géographique des capitaines ayant passé par le régiment de Beausobre, entre sa création et son licenciement (1743-1756) »). L'origine géographique de certains capitaines a en effet été découverte postérieurement à la publication de l'article. Notre livre La petite guerre au XVIIIe siècle (2010), comprend la version corrigée du tableau, et donc la plus exacte en l'état des connaissances à ce jour.
Abstract in English:
"Hungarian Hussars of the regiment of Beausobre: an illustration of the search for a match between the troops and their mode of combat in the 18th century"
In the first half of the 18th century, many officers assimilated the "petite guerre" of the cavalry to the hussars, and the latter to the Hungarians. This article proposes, through the analysis of the role of Hungarian officers and cavalrymen in the Beausobre regiment (attempted numerical evaluation, judgments on them, action in war), a contribution to the study of the relationship between the Hungarians and the "petite guerre" in the 18th century and, more broadly, a reflection on the relationship between light troops and "petite guerre" in the military thinking of the time. In the search for the match between the troops and the mode of combat, the presence of Hungarians emphasizes the importance of a differentiated recruitment. But the "petite guerre" was not waged by Hungarians only, far from it; making specialist troops from light troops also required an appropriate training. Finally, it is interesting to note that, in line with the will for polyvalent troops, which characterized the government at the end of the Ancien Regime, the practice of the "petite guerre" no longer necessarily implies, in the minds of the last theoreticians of that time, the presence of light troops.